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Abstract

Après la Seconde Guerre mondiale, la ligne qui divise Berlin ne mesure que quelques millimètres sur la carte. Elle n'est pas physique. Ce n'est qu'au fil du temps qu'elle s'épaissit et devient une véritable bande frontalière pouvant atteindre plus de cent mètres de large. Deux murs, de part et d'autre du no man's land, se font face. Ils sont épais d'à peine vingt centimètres et se dressent sur trois mètres. De telle sorte que les quelques personnes qui pénètrent cette zone, ressentent physiquement cette atmosphère lourde. Le temps s'y écoule presque plus lentement. ; L'enjeu principal de ce projet est d'imaginer une manière d'habiter cet espace au quotidien, tout en transmettant l'intensité de son histoire. Aujourd'hui, le vide laissé par cette bande de la mort se lit particulièrement dans le quartier d'Heinrich Heine, en plein cœur de la ville. Comme le site est un entre-deux dans lequel les gens passent mais ne s'arrêtent pas, l'envie est de faire vivre l'épaisseur du no man's land à travers la thématique du passage. La masse bâtie s'étend dès lors d'un bord à l'autre de la bande et souligne la distance à parcourir. Afin d'accentuer cette longueur, les logements se détachent du sol permettant ainsi de conserver le dégagement actuel du site au rez-de-chaussée. La masse est volontairement dense au-dessus de nos têtes, accentuant ainsi cette impression d'étendue. Quant aux appartements, ils s'étirent le long d'un noyau afin de venir chercher les vues dans les passages et gérer les multiples vis-à-vis. ;

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