Résumé

Par le passé, les rives hostiles du Léman furent habitées par les travailleurs des eaux tandis que les classes plus aisées restèrent en retrait. C'est cette limite terre-eau et ses différentes appropriations qu'interroge le projet. Les rives, espace vivant et en constante évolution, furent réduites par l'érosion et agrandies par les remblais des hommes. Hygiénistes et urbanistes ont veillé à leur assainissement, peintres et écrivains en ont fait un lieu propice à la contemplation. Envahis par la construction privée, les usagers des rives se voient forcés de reculer dans les terres, voire de disparaître. Dans un contexte actuel qui tend à la surprotection, ces lieux deviennent peu à peu interdits à la modification. L'intervention s'installe au sein même de cet espace et propose une réflexion sur la contemplation publique et le développement de diverses entités liées à l'utilisation de l'eau, tels que des bains publics et des infrastructures pour pêcheurs. Le site choisi est un parc côtier situé sur les communes de Morges et Préverenges, dans un entre-deux à caractère populaire et industriel. Le projet transpose la promenade lacustre sur une structure située entre terre et eau. Elle repousse ainsi la limite du parc sur le lac. Depuis ce dernier, la structure régulière et évidée offre deux horizontalités imposantes et ose une mise en scène du paysage lémanique: un panorama rythmé par des pilotis. A l'échelle humaine, l'installation propose une proximité et un accès ludique à l'eau. Le mot d'ordre: retour à l'eau!

Détails

Actions