Résumé

Au bout des boulevards de la ville mitoyenne, le ciel est plus bas. La friche étale ses trois cent cinquante mille mètres carrés abandonnés au fond des perspectives du quartier Farini. Entre eux une bande vague et dispersée, tracée par ce qui a été la courbe d'une voie ferrée. Une parcelle aux formes animées avec deux poches et un couloir, où tout converge, qu'on voudrait traverser. Deux petites tours plantées dans la diagonale jalonnent le passage. Les volumes se ressemblent, ils s'attirent. Une plaque épaisse, enterrée, les tient ensemble; les tours partagent une tige commune. Parvis en surface, on trouve au sous-sol, une piscine. Le sol se faufile entre les lambeaux construits pour toucher le bord des voies. Comme les condomini dessinés par Caccia Dominioni, ou Asnago et Vender dans les années soixante, le projet propose des bâtiments aux programmes ordinaires, qui cherchent une valeur dans leurs positions. Nés dans les trous de la ville lotie, entre les fragments laissés par la désindustrialisation, ils thématisent leur situation. Ces volumétries libres et affirmées possèdent l'échelle intermédiaire leur permettant d'impulser de nouvelles directions à la ville. Deux tours qui annoncent l'échelle du vide.

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