Abstract

S'il était autrefois essentiel pour les architectes d'étudier les cathédrales gothiques ou les temples grecs, il est dorénavant primordial de s'intéresser à la ville périurbaine. Malheureusement, on ne sait pas la regarder. Ce n'est ni une mauvaise ville, ni une mauvaise campagne, il faut l'observer avec des “lunettes périurbaines” (voir l'Enoncé théorique: Dictionnaire illustré du bâti glandois). Gland a un fonctionnement diamétralement opposé à la ville traditionnelle: une discontinuité sans exception dans les constructions (espace public peu marqué), un développement multipolaire (pas de centre). Toutefois, derrière l'absence apparente de règle se cache un principe: l'îlot avorté. Des bâtiments, construits sans rapport les uns aux autres, suggèrent, par leur agencement, la forme de l'îlot traditionnel, tout en étant discontinus. Pour une ville comme Gland, c'est la forme la plus urbaine que l'on peut y développer sans pour autant défigurer son tissu. Ce projet explore les possibilités qu'offre l'îlot avorté: comment, avec les éléments de la ville de Gland et sa grammaire architecturale, peut-on apporter les qualités spatiales offertes dans la ville traditionnelle? A cette fin, le pavillon typiquement périurbain, le décrochement de façade, la lucarne, le toit en pente et la hauteur de faîte sont autant d'ingrédients issus de Gland pour un projet qui respecte la nature du tissu bâti tout en le transcendant. C'est le prochain stade de l'évolution de la ville périurbaine.

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