Abstract

Suite à l'occupation américaine, le parc métropolitain a bénéficié d'une protection particulière pendant presque un siècle. Cette situation extraordinaire l'a placé au cœur de la capitale du Panama. Les plantes tropicales y absorbent 30 % de la pollution citadine. Pourtant, tout s'oppose entre ville et jungle, au point que la construction de l'un signifie souvent la destruction de l'autre. Cette oasis est clôturée derrière les autoroutes et grignotée par le mitage du territoire. Une vision sur le long terme peut-elle mobiliser les consciences contre des buts lucratifs immédiats? Ainsi, la connaissance et l'éducation seraient les meilleures armes pour lutter contre la pression immobilière. Ce projet propose d'inverser les tendances: comment construire de la jungle? Dans notre cas, on se place sur une cicatrice, un terrain déjà déforesté mais pas encore occupé. On rend ses terres à la nature, sauf la lisière qui protège et définit la frontière. Telle une mise en abyme, cette orée accueille des livres élaborés de bois. La culture redessine et tient la lisière. Ainsi, une bibliothèque nationale pour Panama City, cristalliserait enfin le savoir accumulé d'un pays en plein essor. Sa position met en relation les universités environnantes et son échelle fait face aux méga- structures de transport. Les citadins rencontreraient la nature dans un bâtiment au climat tempéré et naturellement ventilé. Le projet se veut le produit des environnements géographique et culturel qu'il côtoie. Il existe pour permettre à deux mondes aux langages différents de pouvoir dialoguer.

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