Abstract

A Pékin, les bâtiments-objets remplacent rapidement le tissu urbain traditionnel des “hutongs”, tandis que les ruelles cèdent la place aux avenues. La destruction de ces quartiers conduit aussi à la disparition des arbres, poumons du centre-ville. Les “hutongs” et leurs ruelles sont les garants du tissu social. Ils sont labyrinthiques, et ainsi abritent la diversité. Une succession de seuils hiérarchisés y dessine une gradation de l'espace public à l'habitat privé. Le récent intérêt du gouvernement pour le tourisme et l'économie culturelle se traduit par une prise en compte croissante du patrimoine. Toutefois, les quartiers de “hutongs” isolés ont de faibles chances de survie. Ainsi, le projet confère aux “hutongs” isolés une force en mettant en place un parcours culturel liant les différents fragments situés entre le deuxième périphérique et la Cité interdite. Le quartier de Lumicang forme une première couture. Le réseau de ruelles intérieures, véritable centre social, y structure l'espace et dessine une séquence de seuils s'intégrant dans le prolongement des ruelles environnantes. La préservation des deux entrepôts à grain datant du XVIe siècle donne identité et attractivité aux deux places adjacentes, tout en offrant un lieu d'échange entre le nouveau quartier et ses voisins. La conservation de la majorité des arbres fournit à ce nouveau réseau pédestre vert une réelle qualité de vie où la rue redevient le cœur de la ville.

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