Abstract

Il est 17 h. Louis vérifie une dernière fois les horaires du bus 42 qui passe en bas de chez lui. Son scooter étant en panne, il doit se résoudre à prendre les transports collectifs pour aller voir son frère. Mauvaise surprise à l’arrêt de bus : « retard indéterminé ». Regard à droite vers les vélos en libre-service : il ne sait pas comment en prendre un et ne veut pas être la risée des passants. Coup d’oeil à gauche vers le taxi qui passe sans passager : il n’a pas les moyens. Tant pis. En remontant chez lui, il n’entend même pas le bus 42 qui passe avec trois petites minutes de retard. Le Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPFL défend une approche originale de la mobilité consistant à analyser les dispositions de la population en la matière et le passage à l’acte de se déplacer, plus que les déplacements proprement dits. Ainsi, chaque personne ou groupe se caractérise par des propensions plus ou moins grandes à se mouvoir, propensions approchées à partir de la notion de « motilité ». Initialement développées en 2002, la motilité et la conception de mobilité qui lui est associée ont connu un écho scientifique important. Nous proposons dans cet ouvrage de tirer le bilan des travaux qui ont utilisé cette notion, afin de démontrer son utilité sur les plans théorique et empirique et de mettre en évidence les étapes à franchir pour en faire un concept scientifique et un outil opérationnel stabilisé.

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