Abstract

Regarder, marcher, lire, rencontrer… Avec l’essor des transports rapides et leur démocratisation, puis celui des communications à distance, les possibilités de déployer des activités dans le temps et l’espace se sont considérablement élargies. Mais surtout, l’utilisation de ces possibilités transforme assez radicalement les modes de vie en termes de rythme de succession des rôles sociaux durant la journée. Nous sommes par exemple tous interrompus par nos téléphones portables, ou presque. D’une certaine manière nous n’avons jamais été aussi mobiles, en optimisant, superposant, resynchronisant nos rôles et nos activités. Les temps de nos vies quotidiennes sont de moins en moins homogènes, et être présent dans un lieu qui s’incarne comme un espace - temps clôturé, où chacun réalise une activité unique devient rare. Il est très courant de faire plusieurs choses à la fois. On regarde un film dans le train, on travaille chez soi, on surfe sur internet dans le bain. L’espace est alors lisse, indéfini ouvert, il devient un potentiel d’opportunités en perpétuelle réorganisation. Nous sommes en train de passer de modes de vies où les activités et les rôles se succédaient dans le temps, et où cette succession impliquait généralement des déplacements, à des modes de vie aux temps « métissés », marqués par la rapidité des successions et leur multiplication. Si nous n’avons pas encore pris la pleine mesure des conséquences sociales et sociétales que le métissage des temps implique, ce qui est sûr en revanche, c’est que qu’il a des implications importantes dans le domaine des transports. La communication se centrera sur ces implications, en particulier en termes de flexibilité et de transformation progressive des horaires des déplacements. Après avoir présenté les tendances actuelles en Europe, elle se concentrera sur la description des principaux enjeux que ces tendances ont dans le domaine des transports et de la mobilité

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