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Abstract

Le réchauffement climatique est une réalité alarmante et conduit probablement à une augmentation de la pression sur les systèmes socio‑économiques. Cependant, dans les régions de haute‑montagne, il pourrait induire l’opportunité d’adapter des aménagements hydroélectriques existants, ou de développer de nouveaux projets. Dans les Alpes, le recul des glaciers produit tout d’abord, principalement l’été, une augmentation du volume annuel de fonte selon les caractéristiques du glacier et du bassin versant dans lequel il se trouve. A partir d’une certaine surface du glacier, la perte de surface ne compense plus la hausse de l’ablation et une diminution significative des apports liés aux glaciers doit être considérée pour l’exploitation hydroélectrique. En outre, la diminution des surfaces englacées libère de nouvelles surfaces, dont certaines ont un potentiel pour la construction de nouveaux barrages. L’opportunité de construire de nouvelles retenues et centrales hydroélectriques juste à l’aval de glaciers en recul est étudiée à l’aide de deux modèles. Le premier (GlabTop) est utilisé pour prévoir la future topographie et géomorphologie sous les glaciers afin de déterminer l’emplacement optimal de nouvelles retenues. Deuxièmement, le modèle hydrologique‑hydraulique RS3.0 CLIMATE simule l’évolution du glacier et du débit à l’exutoire des bassins versants ainsi que la production hydroélectrique. Le cas du haut bassin versant de l’Aar en Suisse est présenté. La possibilité d’y construire un nouveau barrage et une nouvelle centrale est étudiée, incluant une évaluation de la rentabilité. Le résultat donne une base pour évaluer l’opportunité d’investir dans de tels projets pour assurer l’approvisionnement hydroélectrique futur en Suisse et de fournir l’énergie de pointe pour le réseau européen.

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