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Abstract

Un grand nombre de métropoles occidentales connait une évolution des mobilités quotidiennes dans leur centre, avec l’émergence d’un modèle associé à la proximité. Les modes doux, ou actifs, sont davantage pratiqués par des ménages ayant renoncé à l’automobile, et construisant leurs modes de vie à partir des aménités de leur quartier. Dans les mêmes métropoles, la pauvreté urbaine et l’exclusion sociale semblent s’aggraver. Les populations concernées se déplacent moins ou moins loin. Au cœur de cette double dynamique, la marche doit être considérée comme un mode de déplacement à part entière, d’une part parce qu’elle permet de se déplacer et d’accéder à des activités et des services, d’autre part parce qu’en sous-considérant la marche, sa pratique et les moyens de la développer resteront peu connus. Les déterminants sociaux et spatiaux doivent être considérés ensemble dans l’analyse de la pratique de la marche urbaine, c’est ce que nous avons fait afin de répondre aux deux questions suivantes: Qui sont les marcheurs dans les cinq grandes agglomérations suisses que sont Zurich, Genève, Bâle, Berne et Lausanne ? La présence de la marche est-elle le reflet (mécanique) de la densité urbaine ou tient-elle de la diversité de l’urbanisation en termes de fonctions ? Les résultats de cette comparaison permettent de mettre en évidence des régularités, en particulier au niveau des profils individuels des marcheurs, ainsi que quelques différences inattendues propres à la densité et à la mixité fonctionnelle habitat/emploi. Ainsi, et en particulier dans les trois métropoles suisses alémaniques, la marche n’est pas moins présente dans les zones les moins denses et les moins mixtes en termes d’habitat et d’emploi.

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