Abstract

Avec près de cent millions d'habitants, les bidonvilles indiens occupent une place importante dans la ville. Ils sont un milieu hybride, entre le monde urbain dans lequel ils se trouvent et le monde rural, origine des habitants. Mais leur statut informel les rend fragiles et sujets à la destruction. Généralement séparés du reste de la ville, l'accès aux infrastructures et à la vie urbaine leur est nié, et les projets de réhabilitation du gouvernement prônent généralement une relocalisation aux limites de la ville dans des complexes sans identité. A travers le cas du Dr. Ambedkar Slum à Chennai (Madras), le projet cherche à proposer une alternative – socialement, économiquement et culturellement – aux destructions actuelles en travaillant sur un développement in situ. Le projet compte permettre le développement du bidonville et son intégration progressive à la ville grâce à sa planification urbaine, l'installation d'infrastructures et la conception d'habitat plus pérenne. Moins radical, il propose une transformation lente et naturelle s'appuyant sur des éléments existants et permettant au bidonville de devenir un quartier urbain avec le temps. Flexible, il cherche à s'adapter à une ville en mutation constante, ainsi qu'aux communautés et modes de vie variés. Le projet est vu comme un processus plus qu'un produit, où l'architecture devient le support d'un message sur la tradition, l'artisanat local et l'économie des moyens, réutilisant des traditions pour construire le présent.

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