Abstract

Les systèmes de transport et de télécommunication procurent des potentiels de vitesse considérables. Largement utilisés, ces potentiels ont consacré un rétrécissement de l’espace et du temps dont les conséquences sociales et spatiales interrogent : les mobilités, de plus en plus réversibles, ont-elles pour effet de rendre les sociétés socialement et spatialement plus fluides ? Partant des débats sur la fluidification sociale, l’article propose d’explorer le système d’intentionnalité qui caractérise les mobilités au moyen du concept de motilité. Cette discussion, suivie d’un examen empirique, laisse apparaître que les mobilités réversibles, loin d’être l’expression unilatérale d’une « liberté » renouvelée, sont des réponses à un nouvel univers de contraintes situationnelles et sont porteuses d’inégalités.

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