Abstract

Le contexte actuel de densification des villes pousse à la recherche de nouvelles formes urbanistiques, architecturales et sociales. A Genève bourgeonnent des surélévations, opérations ponctuelles, constructions spontanées d'un nouveau niveau urbain. Le projet vise à penser la surélévation comme une opération d'ensemble. La superposition d'un nouvel étage à la ville qui ne renierait pas le sol, mais lui offrirait une extension spatiale, enrichissant l'existant par le nouveau. Le quartier des Grottes à Genève, fort de son histoire alternative et appropriative est le terreau de cette mutation urbanistique. Le quartier se présente en son sein comme une petite urbanité, protégée par des fronts marqués de la grande urbanité genevoise. L'extension de la gare Cornavin rapprochera ces deux mondes. Le projet réagit à cette proximité à venir. Deux impulsions naissent dans le tissu hétérogène du quartier et mettent en tension l'espace public de la rue des Grottes. Elles proposent en deux places une escalade de son air, de ses programmes et de ses gens vers un nouvel étage de relation, de rencontre, de vie en communauté. De cette mutation urbanistique naît un hybride architectural qui s'étend de bâtiment à bâtiment, d'îlot à îlot, et de la toiture à la rue. Entre surélévation et franchissement, il tisse des liens autant physiques que sociaux et climatiques. Un monde particulier, un “vivre ensemble” qui lie l'habitat au programme public par l'atelier, le toit au sol par l'espace social.

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