Abstract

Pendant la séparation, les aéroports de Berlin-Ouest connectaient la ville vers le monde extérieur. Aujourd'hui, la ville réunifiée veut concentrer ses vols en un seul lieu et abandonne ainsi ces infrastructures en laissant d'importantes cicatrices au sein du tissu urbain. L'aéroport de Tegel étant le prochain sur la liste, sa fermeture prochaine pose alors la question de son devenir. Les aéroports furent, pendant longtemps, symboles de modernité. Bâtis dans une optique pérenne, l'évolution de notre société rend cependant leur viabilité éphémère. L'infrastructure obsolète nécessite une impulsion artificielle lui permettant de débuter une vie nouvelle. Dès lors, le projet s'oriente vers une évolution destructive, où le bâtiment disparaît progressivement pour devenir ruine. À Berlin, les ruines invitent à créer des microcosmes déconnectés de la réalité urbaine environnante, sortant du quotidien aliéniste. Cette réalité réinterprétée laisse place au rêve et à l'utopie. Ici, le projet rend vivant un lieu aujourd'hui stérile. En accentuant l'irrationnel, il devient le manifeste d'une société productive, tirant parti des ressources locales et se dispensant de connexions globales. Les plantes éveillent la nostalgie du voyage. Elles vécurent la première forme d'importation de notre société et représentent ainsi l'évocation métaphorique du passé dans une arène où se mêlent le sauvage et l'apprivoisé.

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