Résumé

Suite au tremblement de terre en 2012, la ville de Mirandola a subi des endommagements remarquables, se trouvant dans la condition de se confronter à un centre-ville en grande partie détruit et d'en planifier la reconstruction. Le projet s'occupe de la reconstruction du quartier de San Francesco, choix qui dépend surtout de l'occasion que celui-ci représente: pouvoir retrouver à l'intérieur d'une portion urbaine, la complexe pluralité des thèmes qu'on peut reconduire à l'ensemble du centre-ville. En effet, on se confronte ici à la reconstruction de typologies différentes de bâtiments (habitation, bâtiment public, cloître, église) en cherchant aussi des réponses architecturales distinctes suivant l'enseignement de Annoni pour lequel «le maître pour la reconstruction doit être le bâtiment-même». Dans l'impossibilité d'établir une doctrine de la restauration, on identifie les caractères fondamentaux de chaque intervention en redessinant sur ces éléments un projet qui confronte le rapport ancien/nouveau. C'est une sujet très sensible, qui doit investiguer le tissu urbain autant qu'une image, deux choses fondamentales à préserver à Mirandola en tant que seuls signes historiques reconnaissables. Ce sont alors les traces, la construction et l'aspect typologique du bâti qui deviennent le véhicule de la mémoire. Sur ce jeu très subtil, de manipulation ou de reprise, est basé le concept de reconstruction.

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