Abstract

L'abandon des activités agricoles de montagne et les évolutions liées au tourisme de masse ont profondément transformé le territoire des Alpes durant la seconde moitié du XXe siècle. L'impact de ces mutations sur les régions alpines a induit des développements divergents au sein des vallées. Les implantations humaines par plateau d'altitude, originellement connectées entre elles et interdépendantes, ont laissé place à des zones de croissances entourées de vastes espaces en friche. Afin d'offrir un nouveau souffle à ces villages en déclin, l'intervention propose de mettre en relation, par l'intermédiaire d'un élément paysager ayant perdu sa fonction d'irrigation initiale (un bisse), deux tissus illustrant ces caractéristiques différentes. Elle s'articule en deux parties et vient, à l'échelle du village, renforcer l'importance de ce cours d'eau comme colonne vertébrale des activités préexistantes et futures. En amont, un bâtiment public et sa place amorcent la liaison le long du bisse avec la zone des mayens. Dans la partie inférieure, l'implantation des bâtiments cherche à retrouver les particularités qui forment la qualité du tissu existant et l'intensité des relations humaines favorisée par la densité prévalant dans les villages de montagne. La forte économie du sol, la verticalité des volumes et la mixité d'affectation proposent, à l'instar de l'existant, des espaces interstitiels tenus par les masses bâties verticales générant une spatialité variée augmentée par les vues cadrées sur le paysage.

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