Abstract

Par l'histoire de Neuchâtel, nous apprenons qu'au XVIIIe siècle la ville était pourvue d'un espace vert nommé “Jardin Desor”. La présence de calcaires, vestiges des rivages anciens, avait permis à ceux-ci d'être joliment aménagés en sculptures minérales durant les siècles passés. Situé à l'entrée Est de la ville, il offrait un cadre idyllique aux citadins en quête de nature à vivre. Quelques décennies plus tard, l'urbanisation croissante a provoqué la disparition de ce jardin qui se trouvait sur l'actuelle pointe du site de la Maladière. Au fur et à mesure, ce dernier s'est vu approprier par la construction d'immeubles se jouxtant les uns aux autres, sans pour autant réinvestir la “nature” du lieu-même. Alors qu'elle avait été traitée avec sensibilité et poésie, elle se manifeste actuellement par un dénivelé mal absorbé et représente une blessure pour tout un quartier. A travers le thème des jardins familiaux et ses usages, comme élément de compréhension globale d'une ville et de sa nature urbaine, il s'agit ici de concevoir un nouveau morceau de ville pour des familles désireuses de trouver une nouvelle conception du “vivre ensemble”. Par une hybridation du végétal et du bâti, allant de l'espace public de la ville jusqu'à l'espace privé du logement, le projet tente de concilier densité urbaine et qualité de vie, afin de nous conter une nouvelle histoire: celle de la “nature” d'un sol et de ses strates successives.

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