Abstract

Au fil de son histoire tumultueuse, la ville de Berlin a vu se développer, des vides – espaces exempts de toute construction – qui lui confèrent aujourd'hui encore un visage particulier. Ces espaces interstitiels ont à la fois permis de mettre en exergue le bâti existant tout en interrogeant la présence même de ces fragments. La question qui se posa dès lors fut de savoir dans quelle mesure la “partie”, encore présente, pouvait répondre au “tout” passé. Le Tacheles, point de départ de cette recherche, fait partie de ces objets. Fragment au sein d'un îlot fortement clairsemé, il interroge son passé. Emblème de la culture alternative depuis la chute du mur, il ferma récemment ses portes, subissant la loi de la “gentrification” qui règne dans le quartier de Mitte. A l'origine passage – Friedrichstrassenpassage – datant du début du XXe siècle, il reliait deux artères importantes de la ville et faisait partie intégrante de l'îlot sans son ensemble. L'évolution de sa morphologie, à l'image de la ville, s'est profondément transformée entre son origine et aujourd'hui, entraînant un doute quant à sa forme actuelle. Le fragment restant est vu comme une partie d'un tout, ne répondant plus, seul, aux données extérieures. Le projet suggère dans un premier temps de reconnaître les différentes parties composant l'îlot; d'accentuer leurs traits morphologiques propres; finalement de proposer une réinterprétation de l'une d'entre elle: le passage.

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