Abstract

La mégalopole japonaise de Tokyo est un milieu urbain atypique. Elle est basse, dense et vivace. La granulosité de son tissu est très fine. Le bâti se renouvelle à une fréquence plus importante qu'en Occident. Ce milieu organique libre voit apparaître et disparaître un grand nombre d'adaptations et de solutions étranges répondant aux contraintes de la ville urbaine contemporaine. Ce travail a commencé avec la visite de tels exemples à Tokyo en temps que sources de solutions alternatives d'intervention en milieu urbain. Ces hybrides anonymes sont le résultat de contraintes contextuelles et de besoins économiques basiques. Ils emploient de manière pragmatique des superpositions, juxtapositions et autres mélanges afin de concentrer des espaces d'usages et d'usagers parfois très différents. La symbiose des différentes parties entre elles est souvent involontaire et leur donne une atmosphère intriguante et parfois comique. Ces processus simples et honnêtes sont la base de ce projet dans la ville de Lausanne. Les hybrides de Tokyo ne font pas de distinction entre infrastructure et architecture. Ainsi, le projet se soucie à la fois du tissu urbain et de l'architecture. Le travail se base sur une intensification des cheminements entre deux plateaux de la zone de Sévelin, et produit de ce fait de l'architecture complémentaire à l'existant. Le but est d'enrichir et de diversifier cette zone en pleine mutation et de s'interroger sur notre culture urbaine de ségrégation codifiée des objets et des usages.

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