Abstract

La manière d'aborder la construction à Venise se trouve profondément liée à la conservation de l'organisme urbain préexistant. De ce fait, il faut prendre la ville pré-industrielle comme point de départ de la réflexion pour une future intervention. La partie Nord de Cannareggio se compose d'une série de trois bandes de terre très géométrisées, gagnées artificiellement sur la mer. Il s'est créé à travers le temps un système urbain constitué de l'agglutination d'îles urbaines à l'archipel réaltin, qui a la particularité de pouvoir se réduire systématiquement à un schéma spatial, se caractérisant comme un tissu urbain avec un "avant" vers la ville, et un "arrière" vers la lagune septentrionale. Cette situation se lit aisément par la distribution des accès, par voie terrestre, qui s'alignent côté ville, desservie ponctuellement par des ponts, et qui pénètrent parfois transversalement à l'intérieur de l'île, pour se terminer soit en impasse sur le canal ou bien sur un accès à la prochaine île. Cette situation urbaine établit donc en quelque sorte les règles de la distribution de son tissu architectural à l'intérieur de l'île et définit celles d'une future intervention. Le projet se propose d'étendre ce système urbain vers la lagune, et de coloniser l'espace entre la terre et la mer à partir d'un arrêt des lignes de transports maritimes existant, en s'interrogeant autour du thème du pôle d'échange et de l'échange social, où le facteur temps de ces relations tend à devenir le reflet de son architecture.

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