Abstract

La Petite Ceinture parisienne, voie de chemin de fer laissée à elle-même, est réinvestie par la mobilité douce. Si la continuité linéaire du rail est conservée, les espaces qu'elle traverse sont, quant à eux, loin d'être homogènes. La perception de la ville se fait sous un angle différent, traversée d'atmosphères liées aux différents tissus de la ville. L'analyse de l'ensemble de la ceinture relève des situations spatiales types, comme la traversée d'une étendue verte, la dilatation, l'excroissance ou encore la vue sur la ville. Plutôt qu'objet isolé, le projet est pensé dans la globalité de séquences. Des bâtiments couplés d'accès à la ceinture viennent le ponctuer. Le thème de la promenade permet également une réflexion entre la complémentarité des activités fixes et de déplacement dans l'approche d'une thématique sportive. S'inscrivant en continuité de l'énoncé théorique Hors-jeux, qui analysait les mécanismes des espaces publics devenus supports aux activités sportives urbaines, la typologie du centre sportif est revisitée. En s'éloignant des espaces et terrains formatés pour des lieux informels et non spécifiques, où les règles du jeu ne sont pas figées, le projet considère aussi le changement des espaces utilisés. L'évolution de la relation entre sportif et citadin engendrée par l'appropriation de l'urbain par le sport se traduit dans le bâtiment-greffe qui lie la ville avec le niveau de la petite ceinture. Il s'agit d'une série d'espaces qui propose des degrés différents de proximité avec la ville et où les activités sont suggérées plutôt que déterminées.

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