Abstract

Pékin, à l'image des autres métropoles chinoises, est entrée dès le XXIe siècle dans une phase importante de renouvellement urbain. Ce phénomène s'exacerbe dans les centaines de villages urbains situés aux abords de la ville. L'inexorable démolition de quartiers entiers nous interroge sur l'avenir des villages urbains dans Pékin. Au cœur d'une poche définie par l'échangeur, qui connecte l'impressionnant cinquième périphérique avec l'autoroute de l'aéroport international, se trouve le village de Caochangdi. Originellement composé de maisons traditionnelles à cour et habité par ses agriculteurs, le village s'est métamorphosé à l'arrivée de la communauté d'artistes qui coïncide avec l'afflux massif de migrants. Une première phase de renouvellement du tissu s'opère: migrants et chauffeurs de taxi s'entassent dans des constructions illégales. En 2009, la table rase de Caochangdi est programmée. Face à la pression immobilière, comment préserver l'extrême urbanité de ces rues sans déloger ses habitants dans cette seconde phase de renouvellement? Les besoins de densification de Caochangdi l'amèneront indubitablement à un état de saturation. Il s'étendra alors en dehors des frontières physiques pour fusionner avec ses deux voisins directs: Nangaoxiang et Dongxindian. Le point névralgique qui permettra cette connexion se matérialise par la construction d'un nœud de transport multimodal, instaurant une nouvelle polarité dans la conurbation. Ce sera l'avènement d'un "super village urbain" indissociable de la ville.

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