Abstract

Les barrages, omniprésents dans les paysages alpins, font partie intégrante du patrimoine suisse. Même s'ils ont contribué au désenclavement des vallées alpines, la collectivité néglige leur rôle capital. Le potentiel touristique de ces "cathédrales de béton" est encore largement sous-exploité. Face aux défis que le tourisme doit relever (réchauffement climatique, concurrence accrue …) un nouveau regard sur ces monuments s'impose. Ancien haut-lieu du tourisme aristocratique, Finhaut aspire aujourd'hui à un renouveau touristique doux et durable, dont le barrage d'Emosson, connecté aux réseaux internationaux, constitue la pièce maîtresse. Au moment où le renouvellement des concessions garantit une manne financière à la commune, les rêves les plus audacieux sont accessibles. Aujourd'hui, le défi consiste à donner au barrage une nouvelle dimension: celle de l'être humain. Un nouveau couronnement dramatise et intensifie l'expérience de vertige et d'immensité. Telle une créature, son dos offre un nouvel espace public, tandis que des chambres se lovent dans ses entrailles. La structure se dilate en fonction des différents programmes. L'arrivée du téléphérique au cœur de l'ensemble divise le bâtiment en deux hôtels à même de satisfaire les besoins de tout un chacun. La toiture se divise en deux bandes: côté vide elle affirme l'horizontalité du barrage, côté lac elle ondule, s'adapte au territoire et offre une perméabilité entre le dedans et le dehors, le dessus et le dessous.

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