Abstract

Cet article interroge la pluralisation des territoires sous influence urbaine dans l’agglomération transfrontalière de Genève en s’appuyant sur une approche par les modes de vie. Cette approche, développée au Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPFL, contribue à la littérature sur les mobilités résidentielles grâce à l’articulation simultanée de trois dimensions : sociale (rencontrer), fonctionnelle (utiliser) et sensible (habiter). Le cas genevois est intéressant de par sa situation transfrontalière et de par l’hétérogénéité qui caractérise ses composantes sociodémographiques et morphologiques. Il ressort de cette étude qu’au-delà du discours politique projetant de construire une agglomération « par-dessus les frontières », la fragmentation administrative du territoire genevois se reflète dans des pratiques sociales et des attachements qui font résister les frontières. Notre analyse révèle quatre types distincts de territoires sous influence urbaine, ce qui permet d’approfondir la compréhension des dynamiques d’extraurbanisation et plus spécifiquement dans des espaces transfrontaliers.

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