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Abstract

Internet incarne parfaitement la mondialisation. Puissante technique spatiale, Internet oeuvre en effet à rendre la distance non pertinente à l’échelle du Monde. Cette capacité de synchorisation sur de vastes étendues questionne les échelles intermédiaires (nationale, régionale et locale), qui éprouve une capacité limitée à s’inscrire dans cette spatialité renouvelée. Néanmoins, il n’y a pas à choisir entre le local et le mondial, entre la ville et Internet, entre le territoire et le réseau. C’est ensemble que ces espaces sont efficients. Penser le local avec Internet, c’est engager à penser pleinement leur interspatialité. Parce que le local est consubstantiel de l’existence, il reste l’espace privilégié des individus. C’est en acceptant les virtualités des réseaux que le local peut tirer parti du Monde et de la mondialisation. C’est en valorisant les biens situés, l’expérience locale, la qualité des agencements matériels et la compétence des individus que le local prend place dans un Monde de plus en plus présent. C’est en s’inscrivant activement dans cet environnement étendu que le local y trouve une place privilégiée. Car Internet, comme la mondialisation, n’est pas le fruit de l’uniformité, mais au contraire des différences, de la circulation des ressources, de leur visibilité et de leur communication. Être mondial, c’est en premier lieu être local.

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