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Abstract

Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le CO2 , les émissions des carburants et des centrales à gaz devront être en partie compensées en Suisse. Pour les carburants, l’augmen- tation liée à la compensation est limitée par la loi à 5 ct/l mais aucune limite n’est fixée pour l’électricité. Il donc est primordial d’optimiser les dépenses liées à la compensation afin de limiter l’impact sur les prix. Les promoteurs de projet doivent aussi considérer, au moment du choix du projet, le risque de ne pas pouvoir vendre les attestations de réduction au prix escompté. La méthodologie proposée permet de choisir parmi des projets additionnels, qui répondent aux exigences de compensation suisses, en tenant compte de l’impact économique. Avec un coût de la compensation de 150 CHF/tCO2 , l’augmentation ne dépasse pas les varia- tions de prix à la consommation observées ces dernières années pour les carburants et pour l’électricité. Cependant le prix de revient de l’électricité devient deux fois plus élevé que le prix actuel du marché à partir d’une compensation au prix de 250 CHF/tCO2 . L’adaptation des prix du marché aux prix de production est donc une condition indispensable afin d’assurer la rentabilité des centrales. La comparaison des émissions à compenser avec le potentiel de réduction des projets déjà mis en place remet en question la faisabilité des objectifs de com- pensation fixés. Cela d’autant plus que les exigences de la Confédération excluent un grand nombre de projets. Une étude complémentaire sur le potentiel de compensation en Suisse est nécessaire une fois les directives d’application de la nouvelle loi publiées.

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