Abstract

Après 30 ans de déploiement dans l’enseignement supérieur, l’évaluation de la qualité de l’enseignement reste un vaste chantier parsemé d’idéaux, de résolutions, de réalisations, d’embûches et si tout va bien, de réussites et de consolidations. Notre contribution à cet ouvrage collectif nous offre l’occasion de dresser un inventaire des actions menées et de les situer au sein d’une proposition de carte conceptuelle plus globale de la qualité de l’enseignement au supérieur. Nous pourrons ainsi en dégager la structure et les notions principales, et situer l’évaluation de l’enseignement par les étudiants à sa juste place. L’évaluation de l’enseignement par les étudiants est devenue un maillon important de la qualité de l’enseignement. Petit à petit, les enseignants en admettent l’intérêt pour conduire leurs enseignements. Mais l’évaluation de l’enseignement par les étudiants ne peut pas faire office d’évaluation de la qualité de l’enseignement. Lui accorder trop d’importance ne ferait que réactiver la réticence première et instinctive des enseignants ; ils ne veulent pas - à juste raison à notre avis – accepter l’idée que la qualité de l’enseignement ne repose que sur leurs prestations. La description et l’analyse du long chemin fait à l’EPFL pour passer de l’évaluation à la valorisation de l’enseignement et pour en promouvoir la qualité nous ont permis d’en dégager une carte conceptuelle plus globale. Par cet exercice, nous avons montré que la qualité de l’enseignement au supérieur est un vaste chantier qui englobe certes l’opinion des étudiants mais la déborde largement. Sa promotion ne peut être que le fruit de l’engagement de multiples acteurs dans de multiples actions.

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