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Abstract

Plusieurs rejets d’eau pompée dans le lac Léman pour les besoins des hautes-écoles se font dans la Chamberonne, la Sorge et la Mèbre. Ils sont utilisés pour des besoins de refroidissement et de chauffage. Les rejets se font donc à différents débits et différentes températures, ce qui influence inévitablement les conditions des cours d’eau. Il est donc important d’évaluer les impacts potentiels que pourraient avoir ces variations thermiques et hydrauliques, principalement pour la faune aquatique. Les données de températures ont donc été comparées à des courbes maximales et minimales de référence définies sur la température de survie de la truite lacustre (Salmo trutta fario). On remarque que les rejets ont globalement des effets positifs sur les conditions de températures dans la rivière. Ils permettent même de garantir des conditions optimales pour la faune aquatique alors que dans l’état naturel celles-ci seraient considérées comme mauvaises. Les variations de débits se révèlent être relativement faible par rapport à un événement de pluie, et ne semblent pas poser de problème pour les poissons. En revanche elles ne sont pas forcément idéales pour les castors, mais permettent par contre de maintenir un certain niveau d’eau en permanence dans le cours d’eau. Les débits des rejets étant passablement variables durant la journée, il est utile de pouvoir évaluer en permanence la proportion d’eau naturellement présente dans la rivière par rapport au total contenant également l’eau ajoutée par la station de pompage. Une fonction de correction des débits est donc formulée, et permet de recalculer le débit naturel du cours d’eau à l’aide de quelques mesures de débits. On peut de ce fait recalculer une concentration initiale de polluant dans la rivière en s’affranchissant de la dilution effectuée par les rejets d’eau du lac. Cette solution est adaptée aux conditions actuelles. Elle tient compte du temps de propagation de l’eau entre le point de rejet et celui de mesure. Pour ce faire, des calculs de latence ont été réalisés à l’aide d’un programme de simulation de crue. Les deux institutions construisant de nouveaux bâtiments, un aperçu des apports futurs de ces nouvelles constructions est abordé. La construction du centre de congrès de l’EPFL implique la réaffectation de l’eau d’un des rejets pour la production de chaleur et la climatisation, modifiant ainsi de façon importante les conditions de l’endroit. La construction d’un nouveau bâtiment de l’UNIL, le Géopolis, implique lui la création d’un nouveau rejet, augmentant ainsi légèrement le débit de la rivière et influençant le régime thermique. Une simulation des températures que l’on mesurerait en présence de ces infrastructures est faite, qui mène à une analyse des impacts potentiels sur les températures présentes. Il se révèle que les modifications sur le campus ne péjorent pas les conditions thermiques de la rivière. En revanche on constate que la Sorge n’est plus en mesure de recevoir de grandes quantités d’eau du lac utilisée pour des besoins en chauffage.

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