Abstract

Le Grand Paris. Au coeur de la redéfinition de la géographie urbaine, sociale et économique du bassin parisien, la problématique des transports prend une dimension cruciale. La Seine est l'axe majeur autour duquel l'agglomération a vocation à se structurer. Le réseau des ports de Paris contribue largement au trafic quotidien des flux matériels engendrés par l'activité de la métropole. Repoussés aux portes de Paris lors de la révolution industrielle, les ports sont progressivement rattrapés par le métabolisme urbain qui reconvertit les terrains industriels. La tendance générale est à la revalorisation des berges. Réduits à d'étroites bandes en bordure de Seine, les ports sont devenus des enclaves soumises à une pression foncière grandissante. Les limites du Grand Paris sont incertaines et trop lointaines pour envisager la délocalisation de ces équipements en marge. La mixité doit succéder au zoning; il faut établir un nouvel équilibre urbain. La commune d'Ivry-sur-Seine reflète la problématique à laquelle sont confrontés les secteurs industriels et portuaires en périphérie parisienne. Son port, actif dans le secteur de la construction, se situe dans une zone promise a une requalification profonde. L'enjeu de ce travail est l'intégration durable de cet équipement au sein du quartier. L'implantation du port est repensée, le projet prend son indépendance par rapport aux berges, rendues au public, et son appartenance à la structure urbaine est renforcée. Il sert d'articulation entre la ville et un parc en bord de Seine. Le lien au secteur d'activité en place est amplifié dans un projet qui réunit, étroitement liés au sein d'un même ensemble construit, un port, une usine de préfabrication béton, et un centre de formation aux métiers de la construction.

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