Abstract

Véritable laboratoire architectural de l'hyper-densité, Hong-Kong et ses huit milles tours investissent le ciel. Parcourir la ville, contrairement aux autres mégalopoles du monde, ne se fait pas seulement au sol mais aussi dans les airs. La densité, la discontinuité du sol et l'économie sont les causes de la création d'un niveau piéton flottant au dessus du sol originel: le floating network. Fourmilière tridimensionnelle, intuition spontanée et invention du génie capitaliste hong-kongais, il transforme l'extrême densité en congestion positive, et offre un nouveau type d'urbanité en relation à l'infrastructure. La passerelle outrepasse sa fonction et agit comme catalyseur d'urbanité. En plein cœur de Hong-Kong, sur les vestiges de l'ancienne colonie britannique, un accord entre le gouvernement et la banque HSBC garantit à celle-ci une vue dégagée sur Victoria Harbour et empêche ainsi la construction de nouveaux bâtiments. Ce vide court-circuite le floating network et perturbe le système de circulation de la ville. Malgré la présence sur ce site de l'ensemble des moyens de transports, le manque d'activité, de connexions et des voies rapides Est-Ouest qui le découpent le rendent inefficace et peu utilisé en tant qu'espace public et espace de circulation. Dans ce contexte, le projet poursuit plusieurs objectifs. Relier la ville en coupe: reconstituer et mettre en relation les différents niveaux de la ville, métro, sol, floating network. Relier la ville en plan: rassembler les différents moyens de transports et connecter le haut de la ville à l'eau. Enfin, développer le potentiel urbain de cette nouvelle infrastructure en offrant des espaces publics d'un nouvel ordre, une intériorité urbaine.

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