Résumé

«Construire des frontières fertiles par jeu d'opposition […] est le meilleur moyen de lutter contre les murs» (Debray, Régis). Que ce soit à l'échelle d'une capitale européenne, belge, bruxelloise, flamande ou wallonne, Bruxelles a toujours essayé de se construire une identité portant un rôle symbolique pour la ville. La capitale a donc réalisé tout au long de son histoire maints changements territoriaux afin d'affirmer ses différentes valeurs. Pourtant l'identité de ses statuts reste encore aujourd'hui pour Bruxelles une bouée, ceci sans qu'elle ne s'aperçoive que l'essence même de sa recherche est représentée dans son quotidien au travers de sa pluralité existante. C'est dans ce contexte que la friche ferroviaire de Josaphat se lit comme un territoire inexploité sur plus de trente hectares de la métropole bruxelloise. La friche de Josaphat existe donc de par ses limites, celles que la ville lui impose et sa topographie en cuvette. L'objectif du projet cherche à nourrir les dissemblances au travers des limites de la friche, afin de renforcer l'articulation et la continuité des identités présentes et celles en devenir. Ainsi deux gares RER, aux extrémités du site, ancrent la friche à l'échelle du territoire, et tracent une ligne qui la structure à l'échelle locale. Ce qui permet d'identifier sous une échelle intermédiaire des logements, commerces, et institutions à l'Ouest, puis à l'Est un parc et un centre universitaire. Toutes ces entités existent donc dans leurs transitions entre les niveaux haut et bas du site et se retrouvent le long d'une esplanade permettant le franchissement des rails. Le projet vise à déterminer le lieu et d'une certaine manière Bruxelles.

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