Abstract

Pour redynamiser l'économie de montagne et ainsi éviter l'exode montagnard constaté depuis les années 40, le gouvernement français lance, en 1964, le “plan Neige”, avec pour but de concurrencer les grandes stations de sport d'hiver étrangères. Cette mesure favorise l'émergence des stations dites “intégrées” comme Flaine, morceau de ville construit ex-nihilo. Appréciée à l'origine pour l'art, le design et l'architecture moderne, cette station est désormais assimilée à l'image négative véhiculée par les grands ensembles. Au-delà de l'utilisation commune de la préfabrication lourde, l'expression des façades en béton brut est loin d'être monotone. En effet, c'est l'une des premières fois que Marcel Breuer emploie son principe de panneaux Sun and Shadow. Aujourd'hui, de nouveaux projets luxueux, qui semblent être plus en adéquation avec une logique de produits financiers qu'avec une réelle volonté de développement durable, voient le jour, tandis que les bâtiments d'origine se détériorent irrémédiablement. Sans une réhabilitation rapide, le patrimoine existant, qui donne son identité à Flaine, est voué à disparaître. C'est pourquoi le projet propose la sauvegarde et l'extension de l'un des anciens hôtels de luxe, aujourd'hui déclassé en club de vacances. Le prolongement de l'espace public valorise la station alors que la création d'un espace de bains, l'édification d'une tour ainsi que la requalification de l'existant permettent d'adapter le bâtiment aux nouvelles exigences de l'hôtellerie de luxe.

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