Abstract

Limiter par un mur, diviser par une paroi, protéger par une distance, fermer par une porte. Ces diverses manières de marquer une transition entre deux lieux représentent les seuils dont l'architecture persane se dote usuellement pour la conception de ses espaces. Le seuil permet d'appréhender, de découvrir et de percevoir un espace sous un angle particulier. Il est aussi l'élément qui établit les relations les plus adéquates entre un espace et ses occupants, et il renseigne ainsi sur les rituels sociaux et spatiaux au sein des lieux de vie persans. La proposition de créer un centre pour la culture persane à Londres amène alors à réfléchir sur les caractéristiques propres à cette culture, et renvoie par conséquent à la notion des seuils. Ce centre persan pourrait-il devenir le seuil entre deux cultures étrangères l'une à l'autre, à savoir persane et londonienne? S'installant au centre Ouest de Londres, à la limite entre la City et les quartiers musulmans de la ville en actuel renouvellement, le projet propose d'assumer le rôle de transition entre deux cultures. Le bâtiment représenterait en effet le point de rencontre entre deux populations distinctes: une population amenée à découvrir la culture persane, et une autre, la population persane elle-même, ainsi définitivement représentée dans la ville de Londres et recevant la possibilité d'exercer une série d'activités propres à la vie persane. C'est pourquoi il a été décidé d'offrir deux types de programmes au sein du centre culturel, permettant donc de proposer deux parcours distincts à travers le bâtiment. Le premier parcours appelle à découvrir la culture persane au travers d'un musée se développant sur toute la hauteur du bâtiment. Le second parcours est quant à lui relatif aux activités en lien à la vie communautaire persane. Les seuils représentent alors la mise en relation de ces deux parcours dans le bâtiment, et permettent alors la découverte de deux mondes rassemblés sous le même toit.

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