Abstract

La ville de Jérusalem est profondément marquée par deux grandes ruptures urbaines, l'une linéaire et l'autre concentrique. La première est matérialisée par la route n° 1, véritable autoroute urbaine, qui traverse la ville du Nord au Sud. Anciennement ligne d'armistice entre Israël et la Jordanie, aujourd'hui, nommée “ligne verte”, cette limite sépare Jérusalem - Est de Jérusalem - Ouest. Celle-ci est devenue pour les uns, une limite à combattre, pour les autres une frontière à défendre, pour tous une véritable fracture sociale et urbaine. La seconde rupture isole l'ancienne ville de la nouvelle. Les murs d'enceinte de la vielle-ville séparent un tissu extrêmement dense et presque entièrement piéton, d'un tissu hétéroclite principalement gouverné par l'automobile. L'intersection de ces deux ruptures fait émerger un vide triangulaire, qui n'appartient ni à Jérusalem - Est, ni à Jérusalem - Ouest, ni à la vielle-ville. Cet “entre-trois-villes” est d'une importance stratégique car s'ouvre sur celui-ci l'une des plus importantes portes de la vielle-ville: la porte de Damas. Par conséquent, il est l'unique lieu de convergence de ces trois entités. Du point de vue des modes de transports publics et privés, de l'importance touristique de la vielle-ville et du transport de marchandises, ce lieu subit une extrême congestion automobile et logistique. Avec l'arrivée d'un nouvel arrêt de tram sur le site fin 2011, le projet se propose de réorganiser l'ensemble des flux en privilégiant l'environnement piéton en y inscrivant un nouveau pôle intermodal paysager au centre de Jérusalem.

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