Abstract

L'ascension du Mont-Blanc est attractive et populaire, transformant ce sommet en un bien de consommation convoité. La position actuelle du refuge du Goûter rend la cime relativement facile d'accès. Il est proposé de remplacer cette construction vétuste et inadaptée. L'analyse du lieu et la réflexion précédente sur les risques subséquents de cette popularité font tendre vers un retour aux fondamentaux des cabanes de haute montagne: offrir du repos et de la restauration en sécurité. Tout luxe superficiel est écarté au profit de la sensibilisation des utilisateurs au milieu extrême dans lequel ils évoluent, dans le but de faire prendre conscience du geste même de l'ascension. L'implantation renforce le statut d'alpinisme de la voie des Bosses et s'affirme comme seuil de la haute montagne. Le projet s'intègre à la montée, rythmé par une série d'horizontales sur lesquelles les principales fonctions s'établissent. Le refuge s'ancre dans la roche afin d'interagir avec le couloir auquel il est adossé et qui est, pour les alpinistes, une des plus grosses difficultés de la marche. La roche, la pente et les éléments naturels, tels que le vent et la neige, sont omniprésents, servant à souligner le contraste entre le dedans et le dehors donnant conscience de la réalité du lieu. Les contraintes techniques de réalisation et de transport poussent, à cette altitude, à développer un système constructif préfabriqué léger dont la mise en œuvre doit être la plus simple et la plus rapide possible.

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