Abstract

Ce projet est né d'une réflexion sur la nouvelle actualité de la cité-jardin. Un modèle d'urbanisme associant logements et nature, dans lequel une grande importance est donnée au caractère collectif de l'organisation spatiale. Réinterprété dans le courant du XXe siècle, ce modèle nous aide à formuler des réponses urbanistiques actuelles de densification en marge des villes. Avec les cités-jardins, nous portons notre intérêt sur le vide entre le bâti, afin de montrer qu'il peut être autre chose qu'un espace résiduel. Au contraire, les expériences des cités-jardins montrent comment la qualité des seuils entre la sphère publique et privée contribue au bien-être des usagers et offre un sentiment d'urbanité. Le travail pratique, dont le thème est un ensemble de logements collectifs à Aïre/Genève, s'inscrit sur une parcelle du périmètre du concours pour une cité-jardin datant de 1918. Dans un contexte de transition ville/campagne, le projet se présente comme une grande maison à cour implantée dans le prolongement d'une coulée verte. Sur un terrain dominant les rives du Rhône, cet îlot fragmenté en différents sous-espaces, en lien avec le contexte environnant, offre des enchaînements de seuils de caractères différenciés qui permettent des transitions et des appropriations qui enrichissent le vécu de l'espace. Inspirée des cités-jardins anglaises et des typologies de fermes à cour genevoises, la partie centrale de l'îlot dégage un square de nature collective qui permet d'accéder aux logements.

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