Abstract

Il apparait évident que la lumière n'existe pas en soi. La penser sans l'objet qui la fabrique, qui la porte, qui la sollicite, semble ainsi impossible. Inventer des formes architecturales implique pour nous de questionner et de définir la relation qu'entretiennent lumière et architecture. Nous prenons dans ce travail le parti de redonner aussi bien aux phénomènes lumineux qu'aux relations visuelles le pouvoir de guider un développement architectural, d'en devenir l'essence. La lumière comme le parfum, le vent, le son se propage, liant entre eux ses sources, ses révélateurs et ses récepteurs. Vecteur décisif de l'interaction spatiale au sein d'un même ensemble, elle permet effectivement de supposer celui-ci dans chacune des parties qui le composent. Utiliser les processus, les dispositifs et les géométries impliqués dans la fabrication et la manipulation de lumière mais aussi d'images pour guider l'émergence d'une forme architecturale semble en fait pouvoir autoriser une approche sensuelle de l'espace. Véritable laboratoire, lieu d'expérimentation de l'espace habité dans ce qu'il a de plus intime, le logement a été le support de notre recherche. Ouverture, transparence, translucidité, opacité, nous ont permis de rendre les espaces intérieurs perméables aux variations de lumière, du temps, de privacité. Le caractère contraignant du site a lui motivé une série de prises de positions radicales influencées par le rapport que nous entretenons avec la lumière, en tant qu'occidentaux.

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