Abstract

Entre le principe contractuel qui rejette le criminel hors de la société et l'image du monstre “vomi” par la nature, où trouver une limite, sinon dans une nature humaine qui se manifeste - non pas dans la rigueur de la loi, non pas dans la férocité du délinquant - mais dans la sensibilité de l'homme raisonnable qui fait la loi et ne commet pas de crime? FOUCAULT, Michel, Surveiller et punir: naissance de la prison, Editions Gallimard, Paris, 1975, p.95 Un centre de détention pour mineurs. Il s'agit d'un lieu où les questions habituelles d'architecture sont pleinement mises à contribution. On parlera alors de ressenti de la spatialité, des différents liens entre les personnes – certaines ne devant pas se croiser – ainsi qu'avec les différentes parties du programme, la lumière, la vue, jouant un rôle sur le moral des occupants. L'enjeu de l'architecture d'un tel établissement est rendu complexe par la dualité de son but. Elle doit non seulement assurer une sécurité afin de répondre à la privation de liberté et également contribuer à la création d'une ambiance qui cherchera à être favorable à l'éducation, pour permettre une meilleure resocialisation. Les jeunes ne pouvant pas sortir de l'établissement pendant une période pouvant s'étendre jusqu'à quatre ans, il s'agira principalement de réfléchir les contacts avec la société qu'ils peuvent entretenir ainsi que les formes et expressions des limites données au bâtiment.

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