Abstract

Lausanne 2012 – scénario pseudo-réaliste : la friche industrielle de Malley commence sa mutation. A quelques pas, la gare aux marchandises de Sébeillon vient d'être abandonnée au profit d'une structure en périphérie, moins bruyante pour les riverains et plus proche des accès routiers. L'imposant édifice de béton armé a rendu de bons et loyaux services pendant 60 ans. Le grand soin apporté à la construction de ce bâtiment se distingue encore aujourd'hui. Ses qualités structurelles restent étonnantes et inaltérées. La plate-forme artificielle est maintenant un emplacement stratégique de la liaison des nouveaux quartiers avec le centre ville de Lausanne. Mais que faire de cet édifice emblématique du passé industriel de la ville et remarquable par ses qualités architecturales? Que faire d'une gigantesque halle de 5500 m2, baignée de lumière et marquée dignement de la patine du temps et du labeur? Une intervention "énergético-centriste" serait à coup sûr un acte de vandalisme face à la finesse de la structure. Pour profiter des potentialités dégagées par de tels espaces, la gare devient pour une durée de 10 ans un centre de production des arts-vivants à l'échelle européenne. Théâtre, danse, cirque et autres performances vont servir à tester la pertinence d'un tel lieu à Lausanne ainsi que l'adéquation à ces espaces. Les interventions se veulent réversibles, pour faire place, le cas échéant, à un retour de l'activité de transbordement ou à une nouvelle expérience de réaffectation : bibliothèque, piscine ou peut-être marché couvert.

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