Résumé

L'Albanie a connu ces dernières années de profonds changements sociaux, économiques et urbains. A la chute du communisme, la répartition des populations sur le territoire a complètement changé, guidée non plus par un pouvoir central, mais par le désir de chacun. La région entre Tirana, l'aéroport et le plus grand port du pays s'est transformée dans sa morphologie, sa densité et sa logique spatiale. Cette région auparavant non bâtie, apparaît aujourd'hui comme une banane de sprawl continu. Ces transformations sont visibles dans la capitale. Son dessin exprime un centre constitué de longue date et une périphérie en « sédimentation » actuellement. Pour répondre à cette transformation, il est aujourd'hui essentiel de penser les transports publics qui irrigueront le territoire ces prochaines années. En réfléchissant au système ferroviaire comme centre linéaire générateur du développement de la région, nous pensons offrir un outil de développement durable. Les gares et arrêts, sortes de perles le long d'un collier ou de pôles hyper-connectés, sont les épicentres du développement futur des villes mais aussi des régions qui les entourent. La gare de Tirana se situe à la limite entre le centre et les zones informelles, au croisement de l'axe monumental et du ring. Cette gare offre l'occasion de condenser des problématiques à la fois liées à la région, la ville et le quartier où elle s'implante. Elle doit trouver une forme et une expression architecturale qui lui soient propres.

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