Abstract

Dans cet article, les auteurs ont eu recours à des indices statistiques classiques tout en les adaptant à des ensembles territoriaux non-contigus basés sur des typologies de bâtiments, des caractéristiques environnementales (exposition, densité du bâti, proximités de lisières, berges ou rives) et contextuelles, telles que l’accessibilité ou des nuisances. Cette approche, proche des méthodes hédonistes, attribue aux habitants de chaque bâtiment selon le recensement de la population de 2000 des caractéristiques socio-démographiques. Pour les grandes agglomérations suisses, des indices de ségrégation démographiques, selon les catégories socio-professionnelles ou selon l’origine ont été calculés non seulement pour les communes et quartiers, mais également selon nos agrégations typologiques. Parmi les résultats les plus saillants on peut citer l’importance du contexte (bruit, accès) dans la différenciation de la population. Les agglomérations les plus ségrégées sont celles dont la topographie la plus variée selon l’exposition, la pente et donc également selon la vue. Ainsi, les populations dans les agglomérations de Zurich, Lucerne et Lugano se distinguent spatialement le plus fortement.

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