Abstract

Lorsque nous sommes assaillis par les conjonctions de stress incontrôlables de notre vie quotidienne, nous devenons distraits et nos facultés de mémoire à court terme font place à des réponses comportementales du registre des habitudes, cependant nos souvenirs concernant les événements survenant en phase de stress sont, en fait, bien meilleurs que ceux enregistrés habituellement. Ce type de mémoire, qui pourrait être qualifié de mémoire émotionnelle, commence à être mieux reconnu. Sur le plan neuroendocrinien, une réaction bimodale au stress est observée: une réponse rapide, catécholaminergique, et une réponse lente avec sécrétion de cortisol. Lors de l'ontogenèse, notamment lors de stress périnatal, un même déséquilibre neurobiologique pourrait survenir et avoir des effets à long terme sur les mécanismes de mémoire et la vulnérabilité individuelle au stress. La meilleure compréhension et caractérisation de ces mécanismes permettra d'apporter des bases au développement de traitements plus spécifiques. Enfin leur reconnaissance nous permet de mieux comprendre et accepter nos propres difficultés à faire face aux situations extrêmes

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