Files

Abstract

Réalisé entre 1953 et 1959, l’ensemble de la Caisse centrale d’allocations familiales de la Région parisienne (CAF) a été un événement architectonique à part entière. « Édifice pionnier », « premier mur-rideau intégralement suspendu », « premier immeuble tout plastique », la CAF du XVe arrondissement fut reçue comme le bâtiment de tous les records. Objet d’une longue et violente controverse politique s’agissant de sa sauvegarde, la CAF a été, au cours des années quatre-vingt-dix, un cas juridique inédit : inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (ISMH) en 1998, la tour Lopez a été déclassée par un jugement du Conseil d’État en 2002. Partiellement démoli et radicalement transformé, l’ensemble de la rue Viala est devenu le symbole de la difficile reconnaissance patrimoniale de l’architecture moderne et contemporaine. Destin inéluctable du patrimoine récent ou incapacité profonde à le reconsidérer? La CAF est un cas d’étude exceptionnel ; cet ouvrage retrace l’histoire architecturale et technique de cette réalisation emblématique, de la genèse du projet d’origine à la documentation minutieuse de sa matérialité, jusqu’à la prise en compte de son histoire récente - polémique et controversée. La reconnaissance de la valeur historique de l’objet construit – architecturale, technique, sociale, etc. - et la perspective de sa conservation guident l’étude. Monographie d'un édifice remarquable et essai sur les enjeux culturels de sauvegarde de l’architecture du XXe siècle, cet ouvrage propose une démarche historiographique fondée sur la connaissance exhaustive de l’objet construit et suggère en même temps des pistes méthodologiques pour l’élaboration du projet de conservation.

Details

Actions