Fichiers

Résumé

La problématique d'un centre d'accueil pour réfugiés et demandeurs d'asile, est de faire cohabiter des personnes d'origines et de conditions diverses (couples, familles, jeunes adultes isolés), dont la psychologie est fragile, et le séjour à durée limitée. Le traitement d'une demande d'asile dure en moyenne un an, période pendant laquelle le requérant est autorisé à séjourner sur le territoire, mais avec des droits limités notamment en terme de travail et de logement. Offrir un lit est certes nécessaire mais pas suffisant si on veut aider ces personnes à rétablir des relations sociales. L'aide à l'intégration est dès lors le but d'un tel centre. Plutôt que de reléguer les requérants en périphérie, le parti est de situer le projet dans des quartiers à mixité ethnique et sociale dans Paris intra-muros ou la proche banlieue, pour favoriser l'intégration. Le projet prévoit l'implantation de petites structures mises en réseau (environ 50 résidents chacune), qui offrent des locaux d'activités nécessaires au fonctionnement du centre et profitables à la vie de quartier. L'économie qui est un facteur essentiel de la réalisation de ce centre, exige une implantation sur un terrain bon marché. Or l'étude du 20e arrondissement révèle de nombreuses façades aveugles qui sont des lieux possibles de densification. Le choix s'est donc orienté vers une parcelle résiduelle au pied d'une tour de treize étages et entourée d'un tissu bâti de faible hauteur. La façade aveugle est mise à profit pour y greffer de nouveaux logements, les étages inférieurs étant réservés aux requérants, alors que ceux supérieurs sont des appartements ouverts au marché. Des appartements d'un certain brutalisme qui reflète à la fois une économie de moyen et une facilité d'appropriation, une cour où se rencontrent résidents et riverains, sont les éléments principaux du projet.

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