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Le Liban, zone sinistrée, présente les problématiques typiques des pays aspirant à la reconstruction: la quasi inexistence d'un état souverain, l'absence de planification, la prolifération chaotique des intérêts privés, l'incompétence des organes vitaux constituant la ville. Dix-sept ans de guerre ont empêché le Liban de suivre les prises de conscience de l'aménagement du territoire et l'éveil écologique, qui se généralisent au même moment en Occident. Ce qui marque la particularité du Liban est sa volonté d'adhérer à la société de consommation, même en temps de guerre. Les choses ne se font donc que partiellement et/ou anarchiquement. Un des exemples les plus significatifs est l'utilisation à l'excès de la voiture dans un pays où les structures routières sont peu planifiées et chaotiques. La voiture prend possession des espaces extérieurs. Les véhicules envahissent les trottoirs. Les friches sont transformées en parking. Voitures privées, taxis, services, bus, camions commerciaux … les routes sont saturées. La zone côtière, où réside la majorité de la population libanaise, ne présente pas la place nécessaire à l'extension des infrastructures routières. L'état ne dispose que de très peu de terrain exploitable. L'urbanisation libanaise se définit comme une jungle d'intérêts privés, intérêts aussi divergents que les dix-huit communautés qui forment ce petit pays. Les espaces publics ont disparus. Le pays est paralysé et fragmenté. Nous développons un système de transport public alternatif. Nous évitons l'utilisation des routes. Nous connectons les différentes entités Libanaises. Nous espérons réunir les ethnies grâce à un service commun.

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