Files

Abstract

Marseille présente un territoire déséquilibré, une fragmentation Nord/Sud claire, avec une mer inaccessible dans la partie Nord, suite à une colonisation progressive du littoral par l'activité portuaire. Il fût un temps où les marchandises débarquaient de toute la Méditerranée sur les trottoirs et se mêler aux flots des passagers et des passants ; Image nostalgique d'une incroyable scène quotidienne, car la cohabitation devenant impossible, le port a « proclamé » son indépendance en 1966, privant la ville d'un lieu d'exception. Car dans ce territoire, un fil vient dessiner une fine séparation entre la ville et la mer. C'est la digue du large, longue bande de béton de 7 km. Elle a été lieu de promenade, de baignade, de pêche, de trafics, de règlements de comptes… et a ainsi façonné sa légende. Mais cette portion de terre, qui offre un point de vue sur la violence de l'esthétique portuaire d'un côté et sur l'horizon de l'autre, fait figure de terrain oublié. Nous posons donc l'hypothèse que Marseille pourrait reconquérir son littoral dans la partie nord, en retrouvant l'accès à la jetée. Nous ne souhaitons pas laisser la ville reconquérir le port, pénétrant et colonisant l'activité, comme le projet Euroméditerranée tend à le faire. Au contraire, nous souhaitons nous servir de ce prétexte de reconnexion de la jetée pour réaffirmer l'identité portuaire et ainsi réconcilier la ville avec son port. Aussi, nous proposons de créer le grand marché de la Méditerranée, trait d'union entre l'Europe et l'Afrique, entre la ville et sa digue, entre terre et mer. Grande plateforme marchande à fort pouvoir économique, ce programme a l'ambition de redonner à Marseille le titre un peu oublié de « premier port de la Méditerranée ».

Details

Actions