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Abstract

Etendue de terre bordée d'eau, l'île est souvent source d'un imaginaire qui peut osciller entre paradis et enfer. Par ses propriétés d'éloignement et d'isolement, elle a depuis longtemps contribué au rejet de certains programmes hors des limites de la ville avec des exemples concrets comme: les îles écologiques à Amsterdam, les îles industrielles de Tôkyô, l'île aéroportuaire d'Incheon et enfin les îles pénitentiaires de New York. Pour toutes ces villes, l'île artificielle se matérialise comme réceptacle de ces programmes rejetés, et apparaît comme une solution potentielle de développement face à certains problèmes urbains. Depuis plusieurs années, Mumbai, la ville la plus peuplée d'Inde, connaît une forte croissance économique due à l'hyper développement de son pays. Mais ce développement exponentiel, accompagné d'une population croissante, amène sa part de problèmes dans de nombreux secteurs: le réseau de transport est saturé, le secteur énergétique n'arrive plus à satisfaire la demande, la pénurie de logements est importante, la gestion des déchets reste un gros problème sanitaire pour la ville... A l'étroit sur sa presqu'île, la mégapole implose. Elle exige aujourd'hui l'aménagement de son territoire municipal et régional pour son essor comme future capitale internationale. Née de l'artificialisation de 7 îles, et de remblais marécageux, Mumbai se tourne depuis toujours vers la mer. Aujourd'hui, à l'image de nombreux projets off shore (autoroutes, artificialisation, ...) dans la mégapole, l'île artificielle semble être une alternative à ces problèmes qui sclérosent la ville. «The construction of artificial islands would not only create new opprtunities for the futur but help resolve some of today's social and environmental problem». [Gerhart Muller Supervisor Ocean Technologies, Ports ; Artificials islands: development of a new relationship, 1987.]

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