Fichiers

Résumé

Au XIXe siècle la majeure partie des villes est marquée par la révolution industrielle, et fait face dès la moitié du XXe siècle au déclin. Ces villes se vident de leurs activités économiques, et l'industrie, qui était au centre du système, n'est plus un moteur. Elles se trouvent alors confrontées au chômage, aux disparités sociales, et finissent par se dépeupler, se retrouvant avec une série d'infrastructures vides et surdimensionnées. Elles perdent ainsi leur identité, alors qu'un sentiment de rejet s'installe. Aujourd'hui ces villes tentent de se reconstruire, et deviennent des « nids de Coucou » à la recherche d'une nouvelle image. Comment régénérer une économie et un territoire marqué par des années d'exploitation industrielle ? L'enjeu pour ces villes réside dans la gestion de cette décroissance sans congédier leur héritage. Le phénomène de rétraction aussi bien de leur population que de leur territoire ne doit pas forcément être considéré comme négatif, il représente une étape dans le « cycle » de leur histoire, et fait partie de leur développement. À l'heure où les villes entretiennent des relations de concurrence les unes envers les autres, la question d'un projet, d'une stratégie d'ensemble à l'échelle de la ville se pose. Ces villes monofonctionnelles doivent trouver un nouveau moteur, qui donnera une nouvelle cohérence à l'ensemble des éléments qui les constituent: une image forte, fédératrice; en évitant un saupoudrage spéculatif qui ne considèrerait pas la structure urbaine dans son ensemble. La ville de Halle située en ex-RDA jouait le rôle d'une cité dortoir pour l'industrie chimique de la Saxony. Suite à la chute du mur, l'industrie perd sa compétitivité et sa population migre à l'Ouest. Halle est aujourd'hui une ville perforée. Comment admettre cette décroissance sans disloquer le tissu de la ville? Quelles sont les bases à mettre en place pour permettre à la ville de rentrer dans une nouvelle phase de croissance sur les traces de son passé ?

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