Files

Abstract

Les infrastructures et les réseaux se complexifient toujours davantage et les tracés sont modifiés afin de raccourcir les temps de déplacement, à tel point que les frontières naturelles, comme les détroits ou les montagnes, ne représentent plus des obstacles. Notre intérêt réside justement dans cet échange de flux à l'échelle globale qui fait que les rôles des villes se transforment afin de s'intégrer davantage à un réseau mondial toujours plus dense et informatisé. Quelles formes, quels espaces émergent de l'intensification des échanges globaux? C'est dans le cadre de ces réflexions que nous nous sommes intéressées plus particulièrement au nouveau tronçon Sicile–Calabre, matérialisé par un pont aboutissant en périphérie de la ville de Messine et faisant partie de la volonté de l'Union Européenne de prolonger l'axe Berlin-Palerme. Aujourd'hui déjà, Messine ne représente pas une destination touristique, mais seulement un lieu de passage obligatoire jouant un rôle central de connexion entre l'île et le continent. Une requalification de cette ville est donc nécessaire dans la perspective de construction du nouveau pont. À la grande échelle, il faudrait rattacher la ville aux grands flux internationaux, tandis que, à la petite échelle, il faudrait décongestionner la côte en repensant les modes de déplacements. Nous avons donc choisi de nous concentrer sur la route Panoramique, actuellement très peu fréquentée car dépourvue de toutes commodités telles que commerces, stations essences, etc.

Details