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Abstract

Les hommes vieillissent, les sociétés aussi. En 2025 les plus de 65 ans représenteront un quart de la population de notre vieille Europe. Et 8 % des européens auront plus de 80 ans. Mais les hommes politiques, les urbanistes et les architectes ont-ils pris conscience de la réalité du vieillissement de la population? Leur réponse: «pour les personnes âgées, il faut faire des maisons de retraite», conception purement quantitative qui élude le problème. Cette position, bien que caricaturale, reflète l'état d'esprit général de la société. Un senior est chez lui ou dans une institution type EMS. Considérer ces deux positions, c'est considérer que la vieillesse se scinde en deux groupes homogènes. Or l'avancement dans la vie ne s'effectue pas d'un bloc mais évolue par étapes progressives. Cependant l'offre classique tient peu compte de cette segmentation de la fin de vie. L'accroissement du nombre de seniors remet en question cette dichotomie et conduit à explorer une gamme plus large de logements, permettant de répondre à des situations très diversifiées. Et par extension une nouvelle façon d'envisager l'espace urbain qui doit intégrer la mesure qu'impose une population plus âgée. Aujourd'hui guidées par un souci de développement durable et de qualité de vie , les villes se densifient. La volonté est de transformer des villes très centralisées en villes multi-polaires. En effet il s'agit de ne plus considérer la ville comme une juxtaposition de zones fonctionnelles (travail, loisir, commerce…) mais de mixer celles-ci au sein de la ville afin de limiter l'étalement urbain et la consommation d'énergie liée aux transports. Ce projet de master se pose donc au carrefour de ces deux tendances qui vont dans un futur proche modifier profondément nos villes; en proposant un cadre de vie offrant les équipements nécessaires à une polarité de quartier et en plaçant les seniors au centre de ce dispositif.

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